Comment est remboursé le passage aux urgences avec une hospitalisation ?
Les services d’urgences ne sont pas prévus pour un accueil des patients à long terme. Il s’agit d’une transition vers une prise en charge adaptée, qu’elle soit au sein de l’hôpital, en ville ou à domicile.
Deux situations sont envisageables à l’issue des consultations par les médecins urgentistes :
- Le patient est renvoyé chez lui ;
- Le patient est hospitalisé.
Dans certaines situations, une hospitalisation est nécessaire. Il peut s’agir d’une simple nuit d’observation, auquel cas le patient est généralement admis dans une unité d’hospitalisation temporaire, spécialement conçue pour les accueils d’urgence et de courte durée. Dans d’autres cas, un transfert vers un service de soins est organisé, pour une hospitalisation à plus long terme.
Le dossier réalisé aux urgences suit automatiquement le patient et une admission est à réaliser, généralement par un proche. L’administration hospitalière demande alors un certain nombre de documents (pièce d’identité, carte vitale, carte de mutuelle…) à réunir au plus vite, pour éviter toute avance de frais.
Le remboursement de la Sécurité sociale
Vous êtes hospitalisé dans un hôpital public ou une clinique privée conventionnée à la suite d’un passage aux urgences ? Sachez que la Sécurité sociale prend en charge les frais à hauteur de 80 %. Vous devrez alors vous acquitter des 20 % restants… sauf si vous bénéficiez d’une mutuelle santé !
Le remboursement de la mutuelle santé
Si vous avez souscrit une complémentaire santé, cette dernière peut prendre en charge les 20 % restants qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. C’est ce qu’on appelle le ticket modérateur.
Passage aux urgences avec hospitalisation : qu’en est-il du forfait patient urgences ?
Lorsqu’une personne se rend aux urgences mais qu’elle n’est pas hospitalisée par la suite, elle doit payer une certaine somme appelée « forfait patient urgences » (FPU). Son montant s’élevait à 19,61 € en 2022.
Mais alors, que se passe-t-il si votre passage aux urgences est suivi d’une hospitalisation ? Devez-vous payer ce « forfait patient urgences » ? La réponse est non. En revanche, de la même manière qu’un séjour à l’hôpital sans passage aux urgences, vous devrez payer :
- Le ticket modérateur ;
- Le forfait hospitalier ;
- Les dépassements d’honoraires ;
- Les soins de confort (chambre individuelle, téléphone, TV, Wi-Fi, etc.).
Toutefois, si vous avez une mutuelle santé, elle peut prendre en charge une partie ou la totalité de ces frais.
Comment trouver une mutuelle qui rembourse un passage aux urgences avec une hospitalisation ?
Les frais d’urgences et d’hospitalisation peuvent être élevés. Même si la Sécurité sociale rembourse 80 % de ces frais, 20 % restent à votre charge. Pour être exonéré de cette somme, vous pouvez souscrire une mutuelle santé. Mais alors, comment en trouver une et choisir la bonne ? Le meilleur moyen reste la comparaison !
Sur LeLynx.fr, il est possible de comparer les différentes offres proposées par plusieurs assureurs santé. Pour ce faire, vous devez remplir un formulaire en ligne en renseignant votre profil, vos besoins et votre budget. Quelques minutes plus tard, vous avez accès à des devis de mutuelle santé qui prennent en charge un passage aux urgences suivi d’une hospitalisation. Il ne vous reste alors plus qu’à les comparer et souscrire l’offre qui répond le mieux à vos attentes !
Quand et pourquoi se rendre aux urgences ?
Les urgences sont souvent saturées, ce qui nuit à la prise en charge des personnes. C’est pourquoi il est important d’avoir de bonnes raisons d’y aller, sans pour autant prendre des risques en négligeant de réels signes de danger. Il est souvent plus judicieux d’appeler des secours, qui évalueront la gravité de la situation et pourront éventuellement régler le problème par téléphone ou sur place.
Lorsque la situation est critique et ne peut attendre la consultation d’un médecin de ville, différentes consultations d’urgence peuvent être envisagées.
Urgences générales : savoir reconnaître une urgence vitale
Voici une liste non exhaustive des situations pouvant justifier d’appeler les secours ou de se rendre aux urgences les plus proches :
- Des douleurs persistantes au niveau de la poitrine ou du bras gauche, pouvant se diffuser jusqu’au poignet ;
- Une hémorragie, un saignement important ou une diarrhée sanglante ;
- Un malaise (aussi court soit-il) ou des convulsions ;
- Une paralysie partielle, lorsqu’un membre n’a plus de sensibilité ;
- Une importante brûlure, une électrocution ;
- Des difficultés à respirer, voire une absence de respiration constatée chez quelqu’un ;
- Un accident de la route, même si l’on se sent bien ;
- La présence d’un corps étranger inséré dans une partie du corps et impossible à enlever ;
- Une intoxication, un empoisonnement, l’ingestion d’un produit dangereux ;
- Une chute, une suspicion de fracture ;
- Une tentative de suicide ;
- Un gonflement allergique.
Ces signes, même d’apparence anodine pour certains, peuvent cacher de graves conséquences (hémorragie interne, infection…) qu’une prise en charge immédiate pourra soigner, limiter, voire empêcher.
Urgences spécialisées : où et quand ?
Si les services d’urgences sont habilités à prendre en charge tout type de personne et de situation médicale, certains hôpitaux sont équipés de points d’accueil spécialisés, ce qui permet une meilleure régulation des arrivants et une efficacité optimale dans leur prise en charge.
On peut citer les principaux services d’urgences spécialisées suivants :
- Les urgences pédiatriques : spécialisées dans l’accueil d’urgence des enfants malades (en cas d’accident ou de fièvre élevée et persistante par exemple), ces services sont présents dans certains hôpitaux des grandes villes, pour pallier la saturation des urgences générales ;
- Les urgences gynécologiques et obstétricales : gérées par des gynécologues, obstétriciens et sages-femmes, ces points d’accueil se situent généralement au sein des maternités, pour accueillir notamment les femmes enceintes ayant entamé leur travail, en cas de saignements de chute, de douleurs pelviennes… ;
- Les urgences dentaires : plus rares, ces urgences s’organisent parfois entre dentistes qui se relaient pour assurer une garde permanente, tant il est difficile d’obtenir une consultation en urgence chez son dentiste (en cas de « rage de dent », abcès, fracture de dent…).
On trouve parfois d’autres services d’urgences spécialisées dans la psychiatrie, la cardiologie, l’ophtalmologie, la dermatologie… selon les domaines d’expertise des établissements concernés.
Numéros d’urgence : à quoi correspondent les numéros ?
15, 17, 18, 112, 114… Tous ces numéros d’urgence sont gratuits et peuvent être joints 24h/24 depuis n’importe quel téléphone, même bloqué ou sans crédit. Mais qui est au bout du fil ?
- Le 15 : c’est le numéro du SAMU (service d’aide médicale d’urgence), service hospitalier mobile qui assure une réponse téléphonique aux problèmes médicaux, les premiers soins sur place et le transport à l’hôpital si nécessaire ;
- Le 17 : c’est la police secours, numéro que l’on peut appeler en cas de violences ou d’agression, par exemple. La police fera elle-même le nécessaire pour dépêcher une ambulance si besoin ;
- Le 18 : ce numéro permet de joindre les pompiers, pour signaler une situation de péril ou un accident (accident de la route, incendie, etc.) ;
- Le 112 : c’est le numéro d’appel d’urgence européen, c’est-à-dire qu’il peut être composé de n’importe où en Union européenne, en Suisse ou en Afrique du Sud. Il est même utilisable partout dans le monde sur les réseaux mobiles de GSM. Ce service téléphonique est en lien direct avec les services d’urgences médicales du pays où l’on se trouve ;
- Le 114 : ce numéro d’urgence national est spécialement conçu pour les personnes sourdes et malentendantes. Les messages sont traités par un centre relais (implanté dans le CHU de Grenoble) qui contacte les services adaptés au problème (SAMU, pompiers, police…).