Quelle prise en charge de la chirurgie esthétique par la Sécurité sociale ?
Si vous souhaitez faire de la chirurgie esthétique, mieux vaut vous tourner vers une mutuelle santé. En effet, au regard de l’Assurance maladie, la règle est claire : les interventions de chirurgie esthétique n’ayant aucune motivation thérapeutique ne sont pas éligibles au remboursement. Cela s’applique aussi bien pour les actes de chirurgie esthétique réalisés en France qu’à l’étranger dans le cadre d’un tourisme médical.
Ainsi, tous les frais des soins médicaux restent à la charge du patient. Il en est de même pour les frais qui interviennent à la suite de l’intervention chirurgicale comme :
- Les insatisfactions ;
- Les malfaçons ;
- Les complications (hématomes, nécroses, infections hors septicémie).
En revanche, les complications médicales graves (embolie pulmonaire, septicémie) ou les complications nécessitant une hospitalisation en secteur de soins intensifs sont prises en charge par la Sécurité sociale.
Le remboursement de la chirurgie esthétique par la mutuelle santé
Vous l’avez compris, la chirurgie esthétique n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale. Ainsi, il est nécessaire de souscrire une complémentaire santé pour bénéficier d’une couverture optimale. En effet, les frais liés à ce type d’acte sont élevés. Par ailleurs, comme bien souvent lorsqu’il s’agit de soins spécialisés, des dépassements d’honoraires sont à prévoir.
Souscrire un contrat de mutuelle santé pour de la chirurgie esthétique permet ainsi d’amortir ces sommes conséquentes pouvant aller de l’hospitalisation jusqu’aux soins post-opératoires.
Certaines formules de mutuelles santé proposent, par ailleurs, des services supplémentaires non couverts par l’Assurance maladie. Ainsi, certains soins de confort sont pris en charge, tels que :
- La chambre individuelle ;
- Le lit accompagnant ;
- La télévision ;
- Le téléphone ;
- La connexion Wi-Fi.
Les personnes envisageant une intervention de chirurgie esthétique ont ainsi tout intérêt à comparer les contrats de mutuelles santé pour trouver l’offre et les garanties santé les mieux adaptées à leur situation. Cette démarche peut s’effectuer gratuitement en ligne et permet d’accéder en quelques clics à de nombreux devis de mutuelle personnalisés.
Chirurgie esthétique et chirurgie réparatrice : quelles différences ?
Il faut faire la distinction entre la chirurgie esthétique et la chirurgie réparatrice.
Qu’est-ce que la chirurgie esthétique ?
La chirurgie esthétique a pour but d’embellir les lignes du visage ou du corps. Par exemple, le fait de réduire la taille de son nez est considéré comme une opération de chirurgie esthétique.
Voici quelques exemples d’actes de chirurgie esthétique avec leur coût moyen :
Actes de chirurgie esthétique | Prix moyens |
Lifting | 3 500 € |
Injections de botox ou d’acide hyaluronique | Entre 250 et 400 € la séance |
Liposuccion | A partir de 3 000 € |
Rhinoplastie | A partir de 5 000 € |
Pose d’implants mammaires | A partir de 5 000 € |
Greffe capillaire (suite à une calvitie, par exemple) | A partir de 4 000 € |
Qu’est-ce que la chirurgie réparatrice ?
La chirurgie réparatrice, quant à elle, intervient pour redonner son intégrité au corps. Elle a pour but de reconstruire l’apparence du patient. C’est le cas notamment après :
Le remboursement de la chirurgie réparatrice par l’Assurance maladie
Intégralement prise en charge par l’Assurance maladie, ces interventions de chirurgies réparatrices peuvent notamment recouvrir les actes suivants :
- La chirurgie mammaire de réduction, lorsque la réduction est d’au moins 300 grammes par sein, soit une ou deux tailles de bonnet de soutien-gorge ;
- La plastie abdominale, liposuccion spécifique dans le cas où le tablier abdominal du patient recouvre partiellement ou totalement le pubis ;
- La correction des oreilles décollées ou otoplastie ;
- La rhinoplastie, si le patient est gêné par un problème respiratoire et non esthétique.
Pour déclencher les démarches d’indemnisation, le patient doit obtenir l’aval de la Sécurité sociale avant même d’avoir programmé l’opération : c’est ce qu’on appelle l’entente préalable. Un médecin conseil de l’Assurance maladie intervient alors pour déterminer si l’intervention chirurgicale peut effectivement être qualifiée de « réparatrice » et faire l’objet d’un remboursement.