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Invalidité catégorie 3 : qu’est-ce que c’est ? Quel est le montant de la pension ?

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Vous avez perdu vos capacités de travail à la suite d’un accident ou d’un problème de santé d’origine non professionnelle ? Selon le taux de cette perte de capacité, vous pouvez être déclaré en invalidité de catégorie 3. À quoi correspond cette catégorie ? Quel est le montant de la pension ? Peut-on bénéficier d’aides financières ? Réponses avec LeLynx.fr, le comparateur de mutuelles !

Invalidité catégorie 3 : de quoi s’agit-il ?

On parle d’invalidité de catégorie 3 lorsqu’une personne n’est plus en mesure d’exercer une activité professionnelle et qu’elle a besoin de l’assistance d’un tiers pour effectuer des tâches de la vie quotidienne. Il s’agit du niveau d’invalidité le plus élevé.

Pour rappel, il existe deux autres types d’invalidité, à savoir :

  • L’invalidité de catégorie 1 : lorsque la personne peut continuer d’exercer son activité professionnelle malgré des capacités réduites. Elle bénéficie alors d’un aménagement de travail au niveau de ses horaires et des missions ;
  • L’invalidité de catégorie 2 : lorsque la personne ne peut plus exercer son activité professionnelle à la suite d’une perte de capacité. Toutefois, selon certains cas, cette situation n’entraîne pas nécessairement un arrêt de travail.

Vous êtes déclaré invalide de catégorie 3 ? Sachez que ce n’est pas définitif. Selon l’évolution de votre état, vous pouvez passer de la catégorie 3 à la catégorie 2 ou 1. Votre statut d’invalide peut même être supprimé.

Quel est le taux d’invalidité pour être en catégorie 3 ?

Pour être déclaré en situation d’invalidité de catégorie 3, vous devez avoir perdu au moins 2/3 (66 %) de vos capacités à la suite d’un accident ou d’une maladie non professionnelle.

Pour déterminer cette invalidité, le médecin-conseil de la caisse primaire d’assurance maladie prend en compte plusieurs critères tels que votre âge, votre état de santé général et vos facultés physiques et mentales.

Quelles maladies pour être en invalidité catégorie 3 ?

Voici quelques maladies qui peuvent amener à ce que vous soyez déclaré comme invalide de niveau 3 :

  • Insuffisance cardiaque ;
  • Sclérose en plaques ;
  • Maladie de Parkinson ;
  • Asthme grave.

Rappelez-vous : seul le médecin-conseil de la caisse primaire d’assurance maladie peut déterminer si vous avez une maladie invalidante. Même si vous souffrez d’une des maladies citées, cela ne signifie pas que vous êtes forcément invalide de catégorie 3.

La nécessité d’avoir besoin de l’assistance une tierce personne

Une aide-soignante et une femme sur un canapé

Par ailleurs, ces maladies sont similaires à celles d’une personne invalide de catégorie 2. Toutefois, ce qui différencie une invalidité de catégorie 3 d’une catégorie 2 est le besoin d’avoir recours à une tierce personne au quotidien pour les actes suivants :

  • Vous lever et vous coucher ;
  • Vous lever d’un siège et vous y asseoir ;
  • Vous déplacer dans votre logement, même en fauteuil roulant ;
  • Vous installer dans votre fauteuil roulant et en sortir ;
  • Vous relever après une chute ;
  • Quitter votre domicile s’il y a un danger ;
  • Vous habiller et vous déshabiller ;
  • Manger et boire ;
  • Aller uriner et aller à la selle de manière autonome ;
  • Mettre votre appareil orthopédique, si besoin.

Si le médecin détermine que votre état vous empêche d’accomplir, de manière autonome, au moins 3 des actes cités, il peut vous attribuer le statut d’invalide de catégorie 3. Cela vous donnera également le droit à une aide financière : la prestation complémentaire pour recours à tierce personne (PCRTP), en plus de la pension d’invalidité.

Quels sont les avantages d’être en invalidité catégorie 3 ?

La pension d’invalidité catégorie 3

En tant que personne invalide de catégorie 3, vous pouvez bénéficier d’une pension d’invalidité. Celle-ci est versée par l’Assurance maladieune fois par mois. Elle permet de compenser votre perte de revenus professionnels à la suite de votre arrêt de travail.

La pension d’invalidité de catégorie 3 est calculée en fonction du salaire moyen de vos 10 meilleures années d’activité. Celui-ci est ensuite multiplié par 50 %. Le résultat de ce calcul donne ainsi le montant de référence de la pension d’invalidité.

Pour une invalidité de catégorie 3, le montant de la pension varie entre 328,07 € et 1 932 € par mois*.

La pension d’invalidité est attribuée jusqu’à la retraite ! Par ailleurs, si votre état de santé s’améliore avant, la Sécurité sociale peut diminuer le montant de la pension ou la supprimer.

La prestation complémentaire pour recours à tierce personne (PCRTP)

Depuis le 1er mars 2013, la majoration pour tierce personne (MJT) a été remplacée par la prestation complémentaire pour recours à tierce personne (PCRTP). Cette aide vous permet de percevoir une pension d’invalidité plus élevée. En effet, le montant de la PCRTP s’élève à 1 266,60 € par mois* et s’ajoute à celui de la pension d’invalidité.

La PCRTP n’est pas imposable et est revalorisée chaque année, le 1er avril.

Quel est le montant des aides pour une invalidité catégorie 3 ?

Concrètement, avec la pension d’invalidité et la PCRTP, vous pouvez bénéficier d’une aide financière entre 1 594,67 € et 3 198,60 € par mois*.

Aide financière

Montant mensuel minimum

Montant mensuel maximum

Pension d’invalidité

328,07 €

1 932 €

PCRTP

1 266,60 €

1 266,60 €

Total

1 594,67 €

3 198,60 €

*Source : ameli.fr (montants valides au 1er avril 2024).

Invalidité catégorie 3 : peut-on bénéficier d’autres aides ?

Femme devant un PC

Oui, il est possible de bénéficier d’autres financières en plus de la pension d’invalidité et de la PCRT.

L’allocation pour adulte handicapé (AAH)

En tant qu’invalide de catégorie 3, vous pouvez bénéficier de l’allocation pour adulte handicapé (AAH).

Son montant est égal à la différence entre le montant de votre pension d’invalidité et 1 016,05 € (le montant maximal de l’AAH).

Par exemple, si votre pension d’invalidité est de 1 600 €, le montant de votre AAH s’élèvera à 583,95 € (1 600 -1 016,05).

La prestation de compensation du handicap (PCH)

Il s’agit d’une aide qui peut prendre 5 formes :

  • Aide humaine ;
  • Aide technique ;
  • Aide à l’aménagement du logement ou du véhicule ou les surcoûts liés aux transports ;
  • Aide aux charges spécifiques ou exceptionnelles liées au handicap ;
  • Aide animalière.

Pour en savoir plus, rapprochez-vous de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) à côté de chez vous.

L’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI)

Cette aide financière est versée aux personnes en situation d’invalidité qui ont de faibles revenus et qui n’ont pas l’âge de percevoir l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).

Le montant de l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) dépend de deux critères : votre statut matrimonial et vos revenus.

Situation

Montant mensuel de l’ASI

Vous êtes en couple et les 2 personnes touchent l’ASI

571,49 €

Vous êtes en couple et 1 seule personne touche l’ASI

Différence entre 1 574,24 € et le montant des revenus mensuels de votre couple

 

Exemple : si les revenus du couple sont de 700 € par mois, le montant total de l’ASI est de 874,24 € (1 574,24 -700). Chaque personne perçoit alors la moitié du montant, soit 437,12 € par mois.

Vous n’êtes pas en couple

Différence entre 899,56 € et le montant de vos revenus mensuels

 

Exemple : si vos revenus sont de 300 € par mois, le montant total de l’ASI est de 599,56 € par mois (899,56 – 300).

La Carte Mobilité Inclusion (CMI)

La Carte Mobilité Inclusion (CMI) est attribuée aux personnes invalides de catégorie 3 ainsi que celles qui ont un taux d’incapacité de 80 %. Elle permet notamment de bénéficier d’un accès prioritaire aux places assises dans les lieux tels que :

  • Les transports en commun ;
  • Les espaces et les salles d’attente ;
  • Les établissements accueillant du public.

Pour obtenir votre carte, vous devez faire la demande auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).

La Carte Mobilité Inclusion remplace la carte d’invalidité depuis le 1er janvier 2017.

En résumé
  • Une personne invalide de catégorie 3 n’a plus la capacité d’exercer une profession et a besoin de l’assistance d’une tierce personne pour effectuer certains actes ordinaires de la vie ;
  • C’est le médecin-conseil de la caisse primaire d’assurance maladie qui peut déclarer une personne comme étant invalide de catégorie 3 ;
  • Être en invalidité de catégorie 3 donne droit à la pension d’invalidité et la prestation complémentaire pour recours à tierce personne (PCRTP). Ces aides financières peuvent être cumulées avec d’autres aides comme l’allocation pour adulte handicapé (AAH), la prestation de compensation du handicap (PCH), l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) et la Carte Mobilité Inclusion (CMI).
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Foire aux questions (FAQ)

Quelle est la différence entre une invalidité catégorie 3 et une invalidité catégorie 2 ?

Dans les deux cas, la personne n’a plus la capacité d’exercer une activité professionnelle. Toutefois, l’état de santé d’un invalide de catégorie 3 est plus grave que celui d’un invalide de catégorie 2.
En effet, un invalide de catégorie 3 a besoin de l’aide d’une tierce personne pour effectuer des actes ordinaires de la vie tels que se lever, s’habiller ou manger.
Ce n’est pas le cas pour un invalide de catégorie 2 qui est encore autonome.

Quelles sont les conditions pour être déclaré invalide de catégorie 3 ?

Vous ne pouvez pas être déclaré invalide de catégorie 3 par n’importe quel professionnel de santé. Il est nécessaire de respecter une procédure.
En effet, votre médecin généraliste ne peut pas vous déclarer invalide. C’est le médecin-conseil de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) qui détermine si vous avez une maladie invalidante qui nécessite un aménagement ou un arrêt de travail.

authorElodie Haye est l'auteur de cette page. Pour en savoir plus sur notre équipe de rédaction,cliquez ici.