Assurance auto : que faire si votre voiture est endommagée par un nid de poule ?
Le risque d’endommager sa voiture à cause d’un nid de poule n’a jamais été aussi présent. D’après l’Observatoire national de la route, 20 % de nos chaussées seraient en mauvais état. Si, comme des millions de Français, vous empruntez régulièrement des axes cabossés par les intempéries, mieux vaut avoir une bonne assurance auto !
Après l’incident, récoltez les preuves
Après avoir mis votre voiture et vos passagers en sécurité, relevez la localisation exacte du nid de poule. Prenez-le aussi en photo. Le cliché vous sera utile pour prouver vos dires, surtout si la chaussée est réparée après votre passage.
Photographiez également la route, pour montrer que le trou n’était pas visible de loin, et l’accotement, pour attester qu’il n’était pas signalé. Si des témoins ont assisté à l’incident, échangez vos coordonnées afin qu’ils puissent accréditer votre version des faits.
Enfin, faites des photos des dégâts subis par votre véhicule.
Contactez votre assurance auto
Les meilleures assurances auto prévoient une indemnisation si votre voiture est endommagée par un nid de poule. C’est généralement la garantie collision, incluse dans les formules tous risques et proposée en option au tiers intermédiaire, qui intervient. Mais elle ne suffit pas à couvrir tous les dégâts. Par exemple, votre assureur rembourse le changement des pneus uniquement si vous avez adhéré à la garantie pneumatique.
Vous devez déclarer le sinistre dans les 5 jours qui suivent l’évènement à votre assurance pour être indemnisé. Elle vous demandera de faire une déclaration d’accident seul ou de lui transmettre un constat amiable, que vous serez seul à remplir et à signer. Votre assureur calcule ensuite le montant de votre indemnisation et applique une franchise, si c’est prévu dans votre contrat.
Après un sinistre, votre assurance recalcule votre bonus-malus. Vous êtes en théorie considéré comme l’unique responsable lorsque vous avez un accident seul et vous écopez d’un malus. Néanmoins, votre assureur peut décider de ne pas toucher à votre coefficient de réduction majoration (CRM). C’est le cas si le sinistre résulte d’un cas de force majeur et qu’il a été provoqué par un événement “ imprévisible et irrésistible”.
Négociez avec le gestionnaire de la voirie
Quand votre assurance ne prend pas en charge les réparations, vous pouvez vous retourner contre le gestionnaire de la chaussée afin d’obtenir une compensation. Le responsable de la voirie dépend du type de route. La plupart du temps :
- Les mairies gèrent les routes communales et les chemins ruraux ;
- Le Conseil départemental gère les routes départementales ;
- L’État, à travers la Direction interdépartementale des routes (DIR), gère les routes nationales et les autoroutes non concédées ;
- Les sociétés d’autoroute gèrent les autoroutes concédées.
Commencez par déposer un recours amiable écrit. Regroupez vos preuves et les justificatifs de vos dépenses afin de trouver un arrangement. Les gestionnaires ne sont pas obligés de dédommager leurs usagers, mais certains acceptent parfois de faire un geste.
En l’absence de réponse satisfaisante, vous pouvez saisir le tribunal administratif. Cependant, les procédures durent des années et nécessitent de faire appel à des professionnels (huissiers, avocats, etc.) Et rien ne dit que vous obtiendrez gain de cause ! Si vous voulez néanmoins tenter votre chance, vous devez le faire dans les 4 années après le 1er janvier qui suit la date de l’accident.