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Hausse des prix : +15 % pour votre assurance habitation en 2025 ?

Publié le 24 septembre 2024
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Le cabinet de conseil en stratégie Facts & Figures a publié une étude, ce lundi 23 septembre, sur la hausse des tarifs d’assurance en 2025. C’est pour l’assurance habitation que la progression est la plus forte avec une hausse estimée de 10 à 12 %, et qui pourra aller jusqu’à 15 % pour les maisons.

La multiplication des catastrophes naturelles

Les dégâts causés par les évènements climatiques pèsent sur les assurances. Les déclarations de catastrophes naturelles auprès des assureurs se sont multipliées ces dernières années et cette tendance restera probablement identique pour cette année. Déjà, pour 2023, France Assureurs a estimé que les assurances ont indemnisé à hauteur de 6,5 milliards d’euros les sinistrés des évènements climatiques.

En 2023 et en janvier 2024, des inondations exceptionnelles ont touché le nord de la France. Cet été, certains départements ont subi de violents orages avec parfois de gros grêlons provoquant des dommages importants. Actuellement, des orages et les pluies diluviennes qui bouleversent actuellement les Alpes-Maritimes.

Pour soutenir le coût des dégâts, le prélèvement des cotisations catastrophes naturelles (Cat’Nat) sur les contrats multirisques habitation (MRH) augmentera. Le taux passera de 12 à 20 % à partir du 1er janvier 2025. Cette hausse participera directement à l’augmentation des tarifs en 2025 selon le cabinet. 

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Le phénomène de retrait-gonflement en cause

Un autre évènement climatique vient aussi peser sur le tarif d’assurance habitation : le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux (RGA). Ce dernier concernerait près de 20 millions de Français selon l’association environnementale Conséquences. Les populations les plus exposées sont celles du Centre-Val de Loire, de l’Occitanie, de la Nouvelle-Aquitaine, de la Bourgogne-France-Comté et de la région PACA. Une large partie des habitants de l’Île-de-France sont également touchés par ce phénomène.

Le phénomène de RGA a été alimenté par une réhumidification des sols suivie d’épisodes de sécheresse. Depuis le début de l’année 2024, la France a été régulièrement sous la pluie, mais a également été touchée par des vagues de chaleur, comme celle durant la première quinzaine d’août. Puis, certaines régions ont connu des pluies très intenses avec un excédent pluviométrique : Loire-Atlantique, Aveyron, Ariège, Grand Est, Centre-Val de Loire, etc.

Tout cela a favorisé ce phénomène et provoqué des fissures sur des bâtiments, ou intensifié celles déjà existantes. Le cabinet Facts & Figures estime que le coût des sinistres causés par le RGA se situe entre « 750 millions et un milliard d’euros par an ».

Malheureusement, les évènements climatiques exceptionnels devraient s’intensifier pour les années à venir. Le cabinet indique que « les différentes études menées sur le sujet des catastrophes naturelles, que ce soit par les assureurs ou par les pouvoirs publics, parviennent aux mêmes conclusions, à savoir une augmentation certaine et récurrente d’ici à 2050 d’épisodes de grêle, d’inondation, de glissements de terrain, de tempête et de sécheresse ».