Raison n° 1 : votre taux d’endettement est trop élevé
Dans l’idéal, votre taux d’endettement doit être inférieur à 35 %. Au-delà, la banque considère que vous ne disposez pas des ressources nécessaires pour rembourser votre emprunt dans de bonnes conditions. Elle rejette donc votre demande.
Bon à savoir : le taux d’endettement
Le taux d’endettement varie en fonction de vos ressources. Plus vos revenus sont élevés, plus il peut être important.
Comment faire pour éviter un taux d’endettement trop élevé ?
Demander un crédit d’un montant moins élevé permet de diminuer vos échéances et donc votre taux d’endettement. La banque est alors plus encline à vous faire une offre de prêt.
Vous pouvez également faire baisser votre taux d’endettement en augmentant votre apport personnel.
De plus, les prêts aidés par l’État proposent des taux intéressants, voire nuls. En les sollicitant en complément d’un crédit immobilier classique, vous réduisez vos mensualités et le coût de votre emprunt. En fonction de votre situation, vous pouvez demander :
- Le PAS (prêt d’accession sociale) ;
- Le PTZ (prêt à taux zéro) ;
- Le prêt Accession d’Action logement.
Enfin, vous pouvez engager un courtier pour profiter des meilleures conditions de crédit. Il identifiera les banques les plus susceptibles d’accepter votre dossier et mettra en valeur votre profil. Ses services coûtent entre 1 % et 3 % du montant du projet.
Raison n° 2 : votre apport est trop modeste
Dans l’idéal, vous devez déjà posséder un apport personnel correspondant au minimum à 10 % du prix d’acquisition quand vous demandez un prêt. Cette somme constitue une garantie essentielle pour l’organisme prêteur.
L’apport permet aussi de couvrir les frais annexes à l’achat immobilier, comme les droits d’enregistrement, les frais d’agence et les frais de notaire.
Que faire si votre apport n’est pas assez important ?
Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à augmenter votre épargne pour faire grossir votre apport.
Faites également le tour de vos comptes. Il est possible de débloquer votre épargne salariale ou votre plan épargne retraite (PER) pour financer l’acquisition de votre résidence principale.
Raison n° 3 : votre situation professionnelle est instable
Les banques aiment les clients avec des emplois stables, en CDI ou fonctionnaire. Si vous êtes en CDD, micro-entrepreneur ou fonctionnaire stagiaire, la banque vous considère comme un profil à risque. Votre dossier peut être refusé, même si vos revenus sont très confortables.
Comment emprunter quand on n’est pas en CDI ?
Ne négligez aucun document attestant de votre solvabilité. Pensez à rassembler :
- Vos fiches de salaire ;
- Vos relevés d’épargne ;
- Vos placements boursiers ;
- Le solde de votre assurance-vie ;
- Les documents attestant de vos revenus fonciers ;
- Le montant ou la composition de votre héritage.
Si vous êtes à votre compte, préparez un dossier solide pour justifier de la stabilité de vos revenus et de l’ancienneté de votre activité.
Par ailleurs, n’hésitez jamais à décaler votre projet de crédit immobilier, le temps de finir votre période d’essai ou que votre entreprise ait atteint trois ans d’ancienneté.
Raison n° 4 : vous gérez mal vos finances (pour la banque)
Une mauvaise gestion financière explique parfois un refus de prêt. Lors de votre demande, vous devez fournir vos 3 derniers relevés de compte mensuels.
Ces documents permettent à la banque d’analyser vos habitudes. Et à ses yeux, plusieurs éléments sont rédhibitoires :
- Vous êtes souvent à découvert ;
- Vous jouez à des jeux d’argent ;
- Vous n’épargnez pas ;
- Vous avez des crédits à la consommation ou des paiements en plusieurs fois en cours ;
- Vous êtes interdit bancaire.
Comment améliorer votre situation ?
Avant de (re) déposer votre dossier, remboursez vos crédits à la consommation et soldez vos échéanciers auprès d’EDF, des impôts ou de votre bailleur. Vous prouverez votre solvabilité et le montant de vos ressources disponibles sera plus important.
Évitez de vous retrouver à découvert. Mettez en plus un peu d’argent de côté tous les mois, même s’il ne s’agit que de quelques dizaines d’euros. C’est un bon moyen de valoriser votre capacité à épargner.
Enfin, renoncez à certaines dépenses, même si elles sont dans vos moyens. Les mois qui précèdent votre demande de crédit, limitez les virées shopping, les livraisons de repas ou les trajets en VTC. Même si cela ne met pas en péril votre budget, les banquiers apprécient peu ces frais.
Raison n° 5 : le refus de prêt est lié à l’assurance emprunteur
Votre situation financière n’est pas le seul élément qui pousse la banque à ne pas vous faire d’offre de prêt. Elle peut émettre un refus si :
- Vous n’avez pas d’assurance emprunteur ;
- Les garanties de votre assurance emprunteur sont insuffisantes.
L’assurance emprunteur est accordée après examen de votre dossier. Les motifs de refus de prise en charge d’assurance de prêt immobilier les plus fréquents sont :
- La pratique d’un métier dangereux ou d’un sport extrême ;
- Les antécédents graves de maladie ;
- Certaines habitudes de vie (tabagisme notamment…) ;
- L’âge de l’emprunteur ou de l’un des co-emprunteurs ;
- La résidence à l’étranger.
La compagnie d’assurance peut aussi décider un ajournement : elle ne prononce ni refus ni accord, mais souhaite revoir votre situation plus tard. C’est souvent le cas lorsque votre état de santé n’est pas consolidé.
Bon à savoir : Depuis 2022 et la loi Lemoine, le questionnaire de santé n’est pas requis si le montant de l’emprunt est inférieur à 200 000 euros par co-emprunteur et que le prêt est entièrement remboursé avant vos 60 ans.
Que faire en cas de refus d’assurance emprunteur ?
Si un assureur vous a refusé, cela ne signifie pas que les autres ne vous accepteront pas. Utilisez un comparateur d’assurance emprunteur afin d’obtenir plusieurs propositions. Vous pourrez même comparer les prix et trouver un contrat plus avantageux.
La souscription à l’assurance ITT a été refusée, car vous avez eu un cancer, une hépatite ou que vous êtes porteur d’un handicap ? Vous pouvez sans doute bénéficier de la convention AERAS (S’assurer et emprunter avec un risque de santé aggravé). Si ce dispositif n’ouvre pas toujours droit à une assurance, il permet un examen personnalisé de votre demande.
De plus, l’assurance emprunteur n’est pas le seul moyen de garantir votre prêt. Si vous enchaînez les refus des organismes de cautionnement, proposez à la banque d’autres solutions comme :
- Une hypothèque sur un autre bien immobilier ;
- Le nantissement du prêt grâce à un produit d’épargne.
Comment réagir si la banque refuse mon assurance emprunteur ?
Lorsqu’elle transmet son offre de prêt, la banque vous présente en même temps une assurance. Vous n’êtes pas obligé d’y adhérer. Vous pouvez faire une délégation d’assurance et souscrire un contrat auprès d’un assureur concurrent. L’établissement prêteur n’a pas le droit de rejeter votre assurance emprunteur. S’il ne respecte pas la règle, rappelez-lui la loi. Faites intervenir au besoin une association de consommateurs ou l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution).
Il existe néanmoins une exception : votre banque peut refuser votre assurance emprunteur et la délégation si elle estime que les garanties sont insuffisantes. Il vous suffit alors de les ajouter à votre contrat.
Que faire si la banque ajourne votre demande de prêt ?
Il arrive que la banque ne se décide pas immédiatement. Plutôt que d’émettre un refus de prêt, elle peut opter pour un ajournement. Dans ce cas, elle ne vous accorde pas de crédit immobilier pour le moment et remet sa décision.
Les motifs d’ajournement sont variés. Ils sont liés notamment à votre situation :
- Financière (des crédits en cours par exemple) ;
- Personnelle (un emploi temporaire ou un divorce en cours).
Vous pouvez choisir d’attendre pour représenter votre dossier, une fois le délai fixé par la banque écoulé. Mais rien ne vous interdit de déposer une demande ailleurs, chez un concurrent.
Foire aux questions (FAQ)
Quel organisme en cas de refus d’assurance ?
Si l’assureur refuse votre dossier pour raisons de santé, vous pouvez solliciter une banque qui adhère à la convention AERAS. Si le refus est dû à votre âge, contactez une compagnie commercialisant une offre spécifique d’assurance emprunteur senior.
Qui peut proposer une assurance emprunteur ?
Les banques et leurs filiales spécialisées dans l’assurance ne sont pas les seules à proposer des assurances emprunteur. Les compagnies d’assurances, les mutuelles, les organismes de prévoyance et les courtiers grossistes commercialisent aussi des contrats d’assurance emprunteur.
Quelles sont les garanties pouvant entrer dans l’assurance des emprunteurs ?
Les banques exigent presque toujours que votre assurance emprunteur inclut une garantie décès. La garantie perte totale ou irréversible d’autonomie (PTIA), invalidité permanente totale (IPT), invalidité permanente partielle (IPP) et la garantie incapacité temporaire totale (ITT) sont aussi très répandues. La souscription de la garantie perte d’emploi est plus rare. Elle se fait à l’initiative de l’assuré.