Qu’est-ce que le covoiturage ?
La pratique du covoiturage est aujourd’hui définie par l’article L. 3132-1 du Code des transports : « l’utilisation en commun d’un véhicule terrestre à moteur par un conducteur et un ou plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le cadre d’un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte ».
Le covoiturage correspond au partage d’un véhicule entre un conducteur et un ou plusieurs passagers, effectuant le même trajet ou allant dans la même direction. Les participants se divisent alors les frais de déplacement, comprenant les péages, le carburant.
Le covoiturage peut être organisé entre particuliers, via une association ou par le biais d’une plateforme de mise en relation, comme BlaBlaCar ou Karos, par exemple.
Bon à savoir : selon l’Observatoire national du covoiturage au quotidien, plus de 300 000 personnes ont pratiqué ce partage via les plateformes en 2022. En mars 2023, plus d’un million de trajets ont été effectués.
Une assurance covoiturage est-elle obligatoire ?
Absolument pas ! Il n’est pas nécessaire de souscrire une assurance spécifique pour pratiquer le covoiturage. Vous pouvez partager vos trajets en conservant votre contrat.
Ce dernier doit au minimum prévoir une assurance auto responsabilité civile (RC). Celle-ci vise à indemniser les dommages matériels ou physiques des victimes d’un accident dont le conducteur est responsable.
Le covoiturage accroît le risque d’inattention du conducteur. Il est vivement conseillé de souscrire des garanties d’assurance auto complémentaires afin d’être indemnisé en cas de sinistre. Vous pouvez, par exemple, souscrire une garantie conducteur afin de couvrir vos propres dommages ou encore une assurance bris de glace.
Bon à savoir : attention, le covoiturage ne doit pas engendrer de bénéfices pour le propriétaire du véhicule. Dans le cas contraire, il s’assimile à une activité de transport professionnel. Le conducteur est soumis à une assurance auto spécifique. La RC classique ne s’applique pas.
Assurance auto et covoiturage : les points essentiels à retenir
Il est toujours recommandé de prévenir son assureur auto avant de pratiquer le covoiturage. Vous pouvez vérifier si votre couverture est appropriée à ce type d’activité.
Il est important de lire attentivement son contrat d’assurance auto afin d’identifier d’éventuelles contre-indications. Certains assureurs imposent une clause de conduite exclusive. Dans ce cas, vous n’êtes pas autorisé à passer le volant à un covoitureur. Tout incident provoqué par un autre conducteur ne serait pas pris en charge par votre assurance auto.
Vous pouvez demander à votre assureur de retirer cette clause, contre le paiement d’une cotisation supplémentaire. Si votre contrat autorise le prêt du volant, restez tout de même prudent. En cas d’accident provoqué par un de vos passagers ayant pris votre place, vous devrez supporter un malus auto. Par ailleurs, s’il s’agit d’un jeune conducteur, une franchise d’assurance auto supplémentaire peut vous être demandée.
Autre point important : les garanties en cas de trajet à l’étranger diffèrent de celles prévues pour le territoire français. Avant de partir en vacances en covoiturage, prenez le temps de vérifier les couvertures prévues par votre contrat d’assurance.
Enfin, la loi n’interdit pas le covoiturage à l’aide d’un véhicule de fonction. Il convient de prévenir votre employeur au préalable. Vérifiez avec l’assurance auto de votre entreprise les responsabilités éventuelles en cas de sinistre.
Bon à savoir : les jeunes conducteurs peuvent pratiquer le covoiturage. Les compagnies d’assurance ont tendance à augmenter leur prime ainsi que leur franchise. Pour éviter toute mauvaise surprise, il vaut mieux aborder ce point avec son assureur avant de proposer ce service.
Comment souscrire une assurance auto covoiturage ?
Le plus simple est de passer par un comparateur en ligne gratuit, comme celui proposé par LeLynx.fr. Vous obtenez, en quelques minutes, des devis pour des assurances auto covoiturage, adaptées à votre budget.
Les plateformes de covoiturage proposent également certaines garanties :
- Le remboursement de la franchise prêt de volant de votre assurance auto ;
- La prise en charge des passagers, hébergement puis transport jusqu’à leur destination, en cas de panne de votre véhicule ou d’accident ;
- Le remorquage de votre voiture.
Assurance auto et covoiturage : comment être indemnisé en cas de sinistre ?
Le fonctionnement est identique à celui d’une assurance auto classique.
- Si vous êtes assuré au tiers, seuls les dommages matériels et corporels des victimes de l’accident dont vous êtes responsable sont pris en charge par l’assurance. Vos passagers sont couverts. En revanche, vos propres blessures ou les dégâts causés à votre véhicule ne sont pas indemnisés.
- Si vous avez opté pour des garanties additionnelles, une indemnisation de l’assurance auto est possible. Vous pouvez ainsi être remboursé en cas d’incendie, de vol ou encore d’explosion de votre véhicule.
- Si vous avez souscrit une assurance auto tous risques, vous êtes entièrement couvert. Cette formule inclut toutes les garanties en cas d’accident.
Dans tous les cas, l’indemnisation versée par votre assurance peut être proportionnelle aux dommages subis par le conducteur, les passagers, les tiers ou correspondre à un montant fixe. Attention, les contrats prévoient des plafonds de remboursement. Une franchise comme des exclusions de garanties auto peuvent s’appliquer. Vous ne serez pas indemnisé en cas de conduite en état d’ivresse, par exemple.
Quant aux passagers du covoiturage, ils n’ont pas l’obligation de souscrire une couverture particulière. Il est vivement conseillé de procéder à quelques vérifications avant d’accepter le trajet. Le conducteur doit présenter un permis de conduire valide, une assurance, un certificat d’immatriculation à jour.
Nabil Hallaoui est l'auteur de cette page. Pour en savoir plus sur notre équipe de rédaction,cliquez ici.