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Alcool au volant et assurance : quelles conséquences pour mon assurance auto ?

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Mise à jour le 14/06/2024

Les sanctions pour conduite sous l’emprise de l’alcool ne sont pas seulement dictées par le Code de la route. En cas de sinistre, les assurances auto peuvent, elles aussi, prendre des mesures aux conséquences parfois désastreuses pour l’assuré si celui-ci était au volant de son véhicule après avoir bu de l’alcool. Mais alors, quelles sont les sanctions encourues ? LeLynx.fr revient sur l’assurance et l’alcool au volant.

Quelles sont les sanctions de l’assurance auto en cas d’alcool au volant ?

En France, il est interdit de prendre le volant avec un taux d’alcoolémie supérieur à 0,5/L de sang, soit environ deux verres d’alcool. Il s’agit d’une infraction au Code de la route. Un contrôle par les forces de l’ordre expose le conducteur à :

  • Une amende de 135 € ;
  • Un retrait de 6 points sur son permis de conduire.

Mais les sanctions ne s’arrêtent pas là. En effet, les compagnies d’assurance auto peuvent tout à fait condamner la prise de risque inconsidérée de leurs assurés ayant pris le volant après avoir consommé de l’alcool, et ce, de différentes manières.

L’augmentation du malus

La sanction la plus courante en cas de conduite en état d’ivresse est l’augmentation du malus. Pour rappel, le malus fait partie du système de majoration-diminution de la prime d’assurance auto. En cas de bonus, vous bénéficiez d’une réduction du prix de votre assurance. Toutefois, en cas de malus, vous devez payer votre assurance plus cher.

À savoir : chaque sinistre entièrement responsable entraîne une augmentation de la prime d’assurance auto de 25 %.

La majoration de la prime d’assurance auto

En plus de l’augmentation du malus, votre assureur peut ajouter une majoration supplémentaire à votre prime en cas de conduite sous l’effet de l’alcool. Le montant de l’augmentation dépend de votre situation :

  • Votre prime est augmentée de 50 % si vous avez été impliqué dans au moins 3 sinistres auto au cours de l’année ;
  • Votre prime est augmentée de 50 % si vous avez une suspension de permis de conduire de 2 à 6 mois ;
  • Votre prime est augmentée de 100 % si vous avez une suspension de permis de conduire de plus de 6 mois ;
  • Votre prime est augmentée de 100 % si vous commettez un délit de fuite ;
  • Votre prime est augmentée de 150 % si vous n’avez pas fait d’autres infractions en dehors de votre consommation d’alcool ou de stupéfiants au volant ;
  • Votre prime est augmentée de 400 % si vous avez fait de multiples infractions (non-respect de la vitesse maximale autorisée, délit de fuite, etc).

La perte des garanties complémentaires

Dès lors que vous conduisez en état d’ivresse, votre assureur est en droit de refuser toute prise en charge et de suspendre les garanties d’assurance auto souscrites comme :

  • La garantie protection juridique ;
  • La garantie dommages collision ;
  • La garantie dommages tous accidents ;
  • La garantie individuelle de circulation.

La résiliation du contrat d’assurance auto

La sanction la plus grave si vous conduisez en ayant bu de l’alcool : la résiliation du contrat d’assurance auto, qui est réglementée par l’article 211-1-2 du Code des assurances.

En cas de rupture de votre contrat à la suite d’une conduite en état d’ivresse, vous disposez d’un mois pour souscrire une nouvelle assurance auto. Toutefois, il faut savoir que cette démarche est compliquée dans la mesure où les assureurs refusent souvent de couvrir un conducteur résilié.

Par ailleurs, attendez-vous à payer une surprime importante au moment de signer votre nouveau contrat : les compagnies d’assurance préfèrent se préserver de ces profils à risques en augmentant leurs tarifs.

Bon à savoir : si deux assureurs ont refusé deux fois de vous assurer, vous pouvez saisir le Bureau Central de Tarification (BCT). Il s’agit d’un organisme qui aide les conducteurs qui ont des difficultés à trouver une assurance auto.

Assurance et alcool au volant : est-on indemnisé en cas d’accident ?

Personne au volant avec une bière à la main

Vous n’êtes pas responsable de l’accident

Suite à un résultat positif au contrôle d’alcoolémie effectué sur les lieux d’un accident, votre assureur peut procéder à votre indemnisation auto, à condition que votre état d’ébriété ne soit aucunement la cause de l’accident. Vous ne devez donc pas être directement ou indirectement responsable du sinistre pour prétendre à une indemnisation.

Vous êtes responsable de l’accident

Les assureurs ne prennent ainsi jamais en charge les dommages causés au véhicule d’un conducteur ivre et responsable de l’accident, même lorsqu’il est couvert par un contrat assurance « tous risques ».

En revanche, l’indemnisation des victimes reste valable, quelles que soient les circonstances, au titre de la garantie responsabilité civile. Les passagers d’un véhicule sont donc couverts par une indemnisation, quand bien même le conducteur serait sous l’emprise de l’alcool au moment de son sinistre.

L’exclusion de garantie en cas d’alcool au volant

Les exclusions de garantie sont des clauses présentes dans tous les contrats d’assurance auto : elles stipulent les situations au cours desquelles l’assuré peut être privé de sa couverture. Si les exclusions diffèrent selon les assureurs, la conduite en état d’ébriété est un cas de figure systématiquement épinglé.

En effet, selon l’article L113-1 du Code des assurances, cette infraction est considérée comme une faute intentionnelle l’assureur a le droit de ne pas prendre en charge les pertes financières et dommages matériels provoqués, tout en rejetant sur l’automobiliste l’entière responsabilité de ses actes.

authorNabil Hallaoui est l'auteur de cette page. Pour en savoir plus sur notre équipe de rédaction,cliquez ici.